J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit
Film en noir et blanc pour retranscrire toute l'ambiance et tout le charme des films de gangsters des années 50 - 60.
Quatre groupes de gangsters ou d'apprentis gangsters par leurs actes ou par leur apparence, quatre à cinq tableaux et toujours un lieu commun : le parking d' une cafétéria pomée au bord d' un périph. Et au cours du film on rencontre successivement un braqueur de cafet' et la serveuse de la cafet', deux kidnappeurs d'une ado suicidaire, deux chanteurs pas très volubiles, et cinq vieux gangsters à la retraite nostalgique.
Tout l'humour du film réside dans l' absurdité des personnages et des dialogues savoureux. Ils sont drôles mais pourtant on sent dans chaque individu une certaine tristesse, comme le regret de quelque chose qu'on a perdu: des parents, des amis , son passé et les vrais films de gangster peut être.
Dommage que ce film soit si lent. J'avoue avoir eu du mal à savourer l'humour de ce film tant il m'est apparu long. Seulement s'il avait été plus dynamique il aurait perdu tout son charme, car c'est finalement cette lenteur qui permet de profiter pleinement des dialogues et des personnages. C'est le ton et le temps du film. Je pense, que j'aurais préféré que ce film soit divisé en 5 courts métrages que j'aurais regardé jours après jours. Et alors là, je l'aurais trouvé trop court espérant toujours que chaque petit court soit plus long.
La tendance étant de dire quel tableau on a préféré, je dis: celui des deux kidnappeurs et de l'ado suicidaire, touchant et plein d'amour.